Quand il commença, Jésus avait environ trente ans ;
il était, à ce que l’on pensait, fils de Joseph, fils d’Éli,
fils de Matthate, fils de Lévi,
fils de Melki, fils de Jannaï, fils de Joseph,
fils de Mattathias, fils d’Amos,
fils de Nahoum, fils de Hesli, fils de Naggaï,
fils de Maath, fils de Mattathias,
fils de Séméine, fils de Josek, fils de Joda,
fils de Joanane, fils de Résa,
fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
fils de Melki, fils d’Addi,
fils de Kosam, fils d’Elmadam, fils d’Er,
fils de Jésus, fils d’Éliézer,
fils de Jorim, fils de Matthate, fils de Lévi,
fils de Syméon, fils de Juda,
fils de Joseph, fils de Jonam, fils d’Éliakim,
fils de Méléa, fils de Menna,
fils de Mattatha, fils de Natham,
fils de David,
fils de Jessé, fils de Jobed, fils de Booz,
fils de Sala, fils de Naassone,
fils d’Aminadab, fils d’Admine, fils d’Arni,
fils d’Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
fils de Jacob, fils d’Isaac,
fils d’Abraham, fils de Thara, fils de Nakor,
fils de Sérouk, fils de Ragaou,
fils de Phalek, fils d’Éber, fils de Sala,
fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad,
fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamek,
fils de Mathusalem, fils de Hénok,
fils de Jareth, fils de Maléléel, fils de Kaïnam,
fils d’Énos, fils de Seth,
fils d’Adam,
fils de Dieu.
Dans Matthieu, c’est elle qui ouvre l’évangile. Une longue et magnifique généalogie qui égrène les générations les unes après les autres : de patriarche en patriarche, on descend en cascade la belle suite de tous ces engendrements par lesquels Dieu va traverser le temps des hommes pour arriver jusqu’à nous. Pour manifester ainsi le dessein bienveillant et constant de Dieu sur l’aventure humaine, Matthieu nous donne une splendide généalogie de l’engendrement. Dans Marc, à l’inverse, on remonte l’Histoire. On établit la filiation mystérieuse de Jésus, en partant de Joseph (son père, à ce que l’on pensait) pour finir en Adam, puis à Dieu. A ce que l’on pensait, il fallait bien tout ça ! Tous ces beaux noms du monde ancien pour scander le travail de la grâce au fil des âges. Cet incroyable dessein de Dieu qui, depuis la nuit des temps, passe par les hommes, tant d’hommes. Liste longue et nécessaire, à ce que l’on pensait. Mais Jésus vient aussi d’ailleurs et la génétique ne dit rien de son mystère. Elle n’a rien de bien exact, cette magnifique généalogie de la filiation. Pas tant un acte notarial qu’un poème ! Longue méditation où les noms importent peu finalement, sont comme interchangeables. C’est comme une explosion de vie, l’exultation d’une filialité absolue. En quelques versets, soixante-seize fois le mot fils. De qui Jésus est-il fils ? De Joseph ? De Nahoum ? De Sérouk ? De tous ces pères, oui, mais surtout du Père. Il est fils ! Pour que nous le soyons aussi, il est Fils. Si intensément Fils.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 3, 23-38)
Quand il commença, Jésus avait environ trente ans ;
il était, à ce que l’on pensait, fils de Joseph, fils d’Éli,
fils de Matthate, fils de Lévi,
fils de Melki, fils de Jannaï, fils de Joseph,
fils de Mattathias, fils d’Amos,
fils de Nahoum, fils de Hesli, fils de Naggaï,
fils de Maath, fils de Mattathias,
fils de Séméine, fils de Josek, fils de Joda,
fils de Joanane, fils de Résa,
fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
fils de Melki, fils d’Addi,
fils de Kosam, fils d’Elmadam, fils d’Er,
fils de Jésus, fils d’Éliézer,
fils de Jorim, fils de Matthate, fils de Lévi,
fils de Syméon, fils de Juda,
fils de Joseph, fils de Jonam, fils d’Éliakim,
fils de Méléa, fils de Menna,
fils de Mattatha, fils de Natham,
fils de David,
fils de Jessé, fils de Jobed, fils de Booz,
fils de Sala, fils de Naassone,
fils d’Aminadab, fils d’Admine, fils d’Arni,
fils d’Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
fils de Jacob, fils d’Isaac,
fils d’Abraham, fils de Thara, fils de Nakor,
fils de Sérouk, fils de Ragaou,
fils de Phalek, fils d’Éber, fils de Sala,
fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad,
fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamek,
fils de Mathusalem, fils de Hénok,
fils de Jareth, fils de Maléléel, fils de Kaïnam,
fils d’Énos, fils de Seth,
fils d’Adam,
fils de Dieu.
Si intensément fils.
Dans Matthieu, c’est elle qui ouvre l’évangile. Une longue et magnifique généalogie qui égrène les générations les unes après les autres : de patriarche en patriarche, on descend en cascade la belle suite de tous ces engendrements par lesquels Dieu va traverser le temps des hommes pour arriver jusqu’à nous. Pour manifester ainsi le dessein bienveillant et constant de Dieu sur l’aventure humaine, Matthieu nous donne une splendide généalogie de l’engendrement. Dans Marc, à l’inverse, on remonte l’Histoire. On établit la filiation mystérieuse de Jésus, en partant de Joseph (son père, à ce que l’on pensait) pour finir en Adam, puis à Dieu. A ce que l’on pensait, il fallait bien tout ça ! Tous ces beaux noms du monde ancien pour scander le travail de la grâce au fil des âges. Cet incroyable dessein de Dieu qui, depuis la nuit des temps, passe par les hommes, tant d’hommes. Liste longue et nécessaire, à ce que l’on pensait. Mais Jésus vient aussi d’ailleurs et la génétique ne dit rien de son mystère. Elle n’a rien de bien exact, cette magnifique généalogie de la filiation. Pas tant un acte notarial qu’un poème ! Longue méditation où les noms importent peu finalement, sont comme interchangeables. C’est comme une explosion de vie, l’exultation d’une filialité absolue. En quelques versets, soixante-seize fois le mot fils. De qui Jésus est-il fils ? De Joseph ? De Nahoum ? De Sérouk ? De tous ces pères, oui, mais surtout du Père. Il est fils ! Pour que nous le soyons aussi, il est Fils. Si intensément Fils.
Diacre Patrick LAUDET