En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
Ils avaient bien compris qu’il parlait d’eux : eux, c’est-à-dire les grands prêtres et les pharisiens ! ils ont en effet de quoi se sentir un peu visés, car ils ne sont pas bien en paix avec leur conscience. La promesse pluriséculaire à Israël, eux l’ont tellement trahie ! Dieu n’en fera pas autant. Car les élites du Temple à eux seuls ne sont pas Israël ! Pour Dieu, il ne s’agit pas de disqualifier un peuple pour le remplacer par un autre : cette théologie de la substitution qui a fait fortune n’est en vérité pas ajustée au dessein profond de Dieu, dont les promesses sont sans repentance. Benoît XVI a eu cette bouleversante formule, qui clôt des décennies d’égarement : « l’unique peuple de Dieu, l’Église avec Israël ». Dieu ne déshérite ainsi pas l’ainé de ses enfants au profit du cadet ! La première Alliance, il ne l’invalide pas, mais la complète et l’enrichit. Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. Entendons bien qu’il ne s’agit pas de dessaisir les Juifs pour doter les Chrétiens. Jésus s’adresse ici clairement aux grands prêtres et aux pharisiens, qui sont hélas de toutes les religions et les calendriers ! Quelle est donc cette nation qu’il bénit, sinon celle des hommes des béatitudes, et à laquelle tout homme peut donner visage ? Les petits, plutôt que les importants ! Non, Jésus n’a pas congédié Israël son peuple bien aimé, et c’est un grand et beau mystère que sa permanence soit confirmée, aux côtés de l’Église, et ce jusqu’au soir du monde.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 33-43.45-46)
En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !
Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
De qui parlait-il ?
Ils avaient bien compris qu’il parlait d’eux : eux, c’est-à-dire les grands prêtres et les pharisiens ! ils ont en effet de quoi se sentir un peu visés, car ils ne sont pas bien en paix avec leur conscience. La promesse pluriséculaire à Israël, eux l’ont tellement trahie ! Dieu n’en fera pas autant. Car les élites du Temple à eux seuls ne sont pas Israël ! Pour Dieu, il ne s’agit pas de disqualifier un peuple pour le remplacer par un autre : cette théologie de la substitution qui a fait fortune n’est en vérité pas ajustée au dessein profond de Dieu, dont les promesses sont sans repentance. Benoît XVI a eu cette bouleversante formule, qui clôt des décennies d’égarement : « l’unique peuple de Dieu, l’Église avec Israël ». Dieu ne déshérite ainsi pas l’ainé de ses enfants au profit du cadet ! La première Alliance, il ne l’invalide pas, mais la complète et l’enrichit. Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. Entendons bien qu’il ne s’agit pas de dessaisir les Juifs pour doter les Chrétiens. Jésus s’adresse ici clairement aux grands prêtres et aux pharisiens, qui sont hélas de toutes les religions et les calendriers ! Quelle est donc cette nation qu’il bénit, sinon celle des hommes des béatitudes, et à laquelle tout homme peut donner visage ? Les petits, plutôt que les importants ! Non, Jésus n’a pas congédié Israël son peuple bien aimé, et c’est un grand et beau mystère que sa permanence soit confirmée, aux côtés de l’Église, et ce jusqu’au soir du monde.
Diacre Patrick LAUDET