En ce temps-là,
de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux?
Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.
Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter. On sent que la tension monte. Cet homme se fait passer pour Dieu, et le mot de blasphème, qui déjà, dérègle tout, commence à ouvrir à la violence son chemin. Mais il échappa à leurs mains. Il n’en sera pas toujours ainsi. L’expression retenue par l’évangéliste est très concrète. Il échappa à leurs mains. Comme dans la fresque de Fra Angelico, Le Christ aux outrages, ces mains, on commence à les voir se disposer dangereusement autour de lui, en ronde d’hostilité et de haine. Des mains qui, le moment venu, le saisiront et le gifleront, sans retenue. Des mains d’homme, créées pour être secourables, tendres ou habiles à l’ouvrage, et qui, un jour de l’histoire humaine, ont frappé Dieu !
Mais il échappa à leurs mains. Intimement, il sait que le répit ne durera pas. Pour reprendre souffle, et pour avancer librement et résolument sur ce chemin de croix déjà bien secrètement engagé, il fait un détour, émouvant. Il revient à la source : il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean Baptisait et il y demeura. Là, il sera un peu plus en sécurité. Mais c’est bien davantage que dans un lieu qu’il vient demeurer un temps. C’est à la source d’un acte d’amour, sur lequel il ne reviendra pas.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 31-42)
En ce temps-là,
de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi :
J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.
Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.
À l’endroit où, au début, Jean Baptisait
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter. On sent que la tension monte. Cet homme se fait passer pour Dieu, et le mot de blasphème, qui déjà, dérègle tout, commence à ouvrir à la violence son chemin. Mais il échappa à leurs mains. Il n’en sera pas toujours ainsi. L’expression retenue par l’évangéliste est très concrète. Il échappa à leurs mains. Comme dans la fresque de Fra Angelico, Le Christ aux outrages, ces mains, on commence à les voir se disposer dangereusement autour de lui, en ronde d’hostilité et de haine. Des mains qui, le moment venu, le saisiront et le gifleront, sans retenue. Des mains d’homme, créées pour être secourables, tendres ou habiles à l’ouvrage, et qui, un jour de l’histoire humaine, ont frappé Dieu !
Mais il échappa à leurs mains. Intimement, il sait que le répit ne durera pas. Pour reprendre souffle, et pour avancer librement et résolument sur ce chemin de croix déjà bien secrètement engagé, il fait un détour, émouvant. Il revient à la source : il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean Baptisait et il y demeura. Là, il sera un peu plus en sécurité. Mais c’est bien davantage que dans un lieu qu’il vient demeurer un temps. C’est à la source d’un acte d’amour, sur lequel il ne reviendra pas.
Diacre Patrick LAUDET