En ce temps-là,
entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
« Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
Du Temple de Jérusalem à nos églises, il y a loin. Nous serions donc en droit de penser que l’invective du Christ aux marchands de l’esplanade ne nous atteint guère. La vente des cierges, des cartes postales ou même des babioles pieuses n’a de fait plus grand chose à voir avec le trafic des animaux destinés aux sacrifices. Et pourtant ?
« Ma maison sera une maison de prière ». Il ne suffit pas qu’elle le devienne par la bénédiction ou la consécration. Certes, par la liturgie baptismale de la dédicace, le bâtiment de pierre prend part, de façon mystérieuse, au Corps du Ressuscité. Mais l’église ne sera maison de prière que si elle est habitée, bruissante en quelque sorte, de l’adoration, de la louange et de l’intercession des hommes et femmes d’aujourd’hui, qui sont les prêtres du Temple nouveau. Il lui faut l’offrande de notre présence. A la déambulation des touristes et des curieux entre ses murs, venons donc conjoindre, à chaque occasion possible, le silence de nos prières, l’expression renouvelée de notre foi, de notre espérance, de notre charité, la confidence discrète du don de nos vies.
Entrons-nous assez souvent dans une église ? S’il est déplorable qu’une église soit sale, mal rangée et livrée sans discernement à des activités culturelles ou marchandes, la véritable profanation n’est pas là. Le sacrilège serait que la prière manque à cette maison, comme l’air manque à certains appartements. A nous, les premiers, d’éviter que la veilleuse rouge ne luise plus pour personne.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 19, 45-48)
En ce temps-là,
entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
« Il est écrit :
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
Un maison de prière
Du Temple de Jérusalem à nos églises, il y a loin. Nous serions donc en droit de penser que l’invective du Christ aux marchands de l’esplanade ne nous atteint guère. La vente des cierges, des cartes postales ou même des babioles pieuses n’a de fait plus grand chose à voir avec le trafic des animaux destinés aux sacrifices. Et pourtant ?
« Ma maison sera une maison de prière ». Il ne suffit pas qu’elle le devienne par la bénédiction ou la consécration. Certes, par la liturgie baptismale de la dédicace, le bâtiment de pierre prend part, de façon mystérieuse, au Corps du Ressuscité. Mais l’église ne sera maison de prière que si elle est habitée, bruissante en quelque sorte, de l’adoration, de la louange et de l’intercession des hommes et femmes d’aujourd’hui, qui sont les prêtres du Temple nouveau. Il lui faut l’offrande de notre présence. A la déambulation des touristes et des curieux entre ses murs, venons donc conjoindre, à chaque occasion possible, le silence de nos prières, l’expression renouvelée de notre foi, de notre espérance, de notre charité, la confidence discrète du don de nos vies.
Entrons-nous assez souvent dans une église ? S’il est déplorable qu’une église soit sale, mal rangée et livrée sans discernement à des activités culturelles ou marchandes, la véritable profanation n’est pas là. Le sacrilège serait que la prière manque à cette maison, comme l’air manque à certains appartements. A nous, les premiers, d’éviter que la veilleuse rouge ne luise plus pour personne.
Diacre Patrick LAUDET