Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
S’il y a une sensibilité juive de laquelle Jésus se sent proche, ce sont bien les Pharisiens. Il est regrettable que dans la culture chrétienne ordinaire, le mot ait pris un sens péjoratif, et qu’il finisse par signifier l’hypocrisie ou la psychorigidité dans l’application de la Loi. Comme Jésus a dû les goûter, tous ces moments de partage avec ces cœurs ardents de jeunes (et de moins jeunes) pharisiens, tournés vers l’absolu avec une exigence et une intensité admirables !
Jésus ne vient pas d’abord leur donner des leçons. Il entre fraternellement chez eux, y prend son repas. Sans réserve, il célèbre en leur compagnie le sabbat. Parce qu’il les aime d’un amour tout particulier, il désirerait que, chez eux plus que chez quiconque, s’accomplisse au plus profond de leur cœur la fine pointe spirituelle de la sensibilité exigeante qui caractérise leur belle communauté.
« Est-il permis oui ou non de faire une guérison le jour du sabbat ? » Même en présence du malade, la question ici de Jésus n’est surtout pas une question piège, pour mieux leur en remontrer ensuite sur les largesses de l’amour véritable. Cette question que Jésus formule et ravive, elle était déjà la leur, dans les débats ordinaires qu’ils ont pour essayer de suivre Dieu au plus juste. Ils gardent alors le silence, comme pour attester que la question en effet se pose. Temps essentiel, suspension décisive pour ce qui va suivre.
Le Messie ne vient pas d’abord asséner des réponses. Comme un repas, il commence par partager des questions.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 14, 1-6)
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Question de Jésus
S’il y a une sensibilité juive de laquelle Jésus se sent proche, ce sont bien les Pharisiens. Il est regrettable que dans la culture chrétienne ordinaire, le mot ait pris un sens péjoratif, et qu’il finisse par signifier l’hypocrisie ou la psychorigidité dans l’application de la Loi. Comme Jésus a dû les goûter, tous ces moments de partage avec ces cœurs ardents de jeunes (et de moins jeunes) pharisiens, tournés vers l’absolu avec une exigence et une intensité admirables !
Jésus ne vient pas d’abord leur donner des leçons. Il entre fraternellement chez eux, y prend son repas. Sans réserve, il célèbre en leur compagnie le sabbat. Parce qu’il les aime d’un amour tout particulier, il désirerait que, chez eux plus que chez quiconque, s’accomplisse au plus profond de leur cœur la fine pointe spirituelle de la sensibilité exigeante qui caractérise leur belle communauté.
« Est-il permis oui ou non de faire une guérison le jour du sabbat ? » Même en présence du malade, la question ici de Jésus n’est surtout pas une question piège, pour mieux leur en remontrer ensuite sur les largesses de l’amour véritable. Cette question que Jésus formule et ravive, elle était déjà la leur, dans les débats ordinaires qu’ils ont pour essayer de suivre Dieu au plus juste. Ils gardent alors le silence, comme pour attester que la question en effet se pose. Temps essentiel, suspension décisive pour ce qui va suivre.
Le Messie ne vient pas d’abord asséner des réponses. Comme un repas, il commence par partager des questions.
Diacre Patrick LAUDET