L’Horloge astronomique de la cathédrale Saint-Jean

Lyon abrite l’une des plus anciennes horloges astronomiques d’Europe, au cœur de la cathédrale Saint-Jean. À l’arrêt depuis 2013 à la suite d’une attaque, sa remise en marche se fait attendre. 

Enzo Calderon

Dans la cathédrale Saint-Jean se trouve une horloge astronomique dont la construction est estimée autour de 1379. Malgré ses nombreuses restaurations, dont la plus significative en 1660 par Guillaume Nourrisson qui lui donna son apparence actuelle, elle reste la seule horloge de France à avoir son mécanisme d’origine préservé et la plus ancienne au monde au sein d’un édifice religieux. Avec des allures de tour carrée, ele mesure 1,80 mètre de côté et culmine à plus de 9 mètres. Surmonté d’une tourelle octogonale présentant les automates (qui se mettaient en mouvement trois fois par jour) et d’un dôme arborant un coq à son sommet, l’ensemble est animé

par un mécanisme à poids, qui nécessite d’être remonté tous les cinq jour. Sur les côtés, deux statuettes fixes rendent hommage aux premiers évêques lyonnais : Saint Pothin et Saint Irénée (les premiers et deuxième évêques de Lyon). Et depuis 1660 et la rénovation apportée par Guillaume Nourrisson, un carrousel exposant une figure biblique par jour a été ajouté.

De retour en 2024. Si cette horloge astronomique donne l’heure et la date du jour depuis le XIVème siècle, c’est parce quelle dispose d’un calendrier perpétuel composé de six disques concentriques divisés en 365 portions affichant les mois en latin,

mais aussi d’un almanach ecclésiastique qui répertorie les fêtes chrétiennes pour une durée de 66 ans – le dernier almanach s’est terminé en 2019, et le prochain devrait aller jusqu’en 2084 -, et enfin d’un astrolabe qui donne la position des étoiles et des planètes dans le système solaire, la date des éclipses, des nouvelles lunes, mais aussi qui permet de relever la durée entre le coucher et le lever du soleil. L’horloge astronomique a traversé les siècles, et résisté aux conflits. En 2013, elle est victime d’une attaque à la barre de fer par un fanatique, et est restée depuis hors d’usage. Selon la déléguée générale de la cathédrale, Marie Laudet, qui s’est confiée à nos confrères d’Actu Lyon en juillet dernier, l’horloge devrait reprendre son activité courant 2024, soit onze années après avoir été vandalisée.

ENZO CALDERON (Tribune de Lyon n.944 du 11 au 17 janvier 2024)

Source – Tribune de Lyon

 

Liubomyr PETSIUKH

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