En ce temps-là,
Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé,
elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre,
si bien que les oiseaux du ciel viennent
et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète : J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,
je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
Comment bien parler du Royaume des cieux aux hommes ? Comment les faire approcher d’un si grand mystère ? Jésus ne se décourage pas devant notre petitesse, ni devant les limites de notre pauvre entendement. Le Verbe s’est fait chair : parler en parabole, infatigablement, n’est pas qu’un usage rabbinique du temps. C’est aussi l’effet de l’incarnation du Christ, et une manifestation de l’amour miséricordieux de Dieu. Il vient tout juste de proposer la parabole du bon grain et de l’ivraie. Mais ce n’est pas assez. Son cœur déborde encore du trop-plein de tout ce qu’il veut nous partager. Jésus décidément croit en nous, et ne compte ni ses mots ni ses images.
Elles sont d’une grande beauté, les deux paraboles de la graine de moutarde et du levain dans la farine. Plus belle encore que leur qualité poétique intrinsèque, la surabondance pédagogique qui les enchaîne, comme une vague arrive après une autre vague.
Sans l’épuiser, chacune éclaire sous un angle particulier le mystère du Royaume. La première, le bon grain et l’ivraie, mettait en relation le Royaume et l’énigme du mal. La deuxième focalise sur la mystérieuse fécondité de la petitesse, la troisième sur cette force mystérieuse de la grâce, capable de transformer le monde. Mais comment ne pas être frappé par un dénominateur commun aux trois, assez étrange en vérité ? Le Royaume des cieux n’est pas un lieu cadastré, pas davantage un état fixe. Il est croissance, mouvement, dynamique. Pas étonnant qu’il soit encore à venir, mais que mystérieusement, nous soyons déjà dedans !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 13, 31-35)
En ce temps-là,
Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé,
elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre,
si bien que les oiseaux du ciel viennent
et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète :
J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,
je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
Comparable à.
Comment bien parler du Royaume des cieux aux hommes ? Comment les faire approcher d’un si grand mystère ? Jésus ne se décourage pas devant notre petitesse, ni devant les limites de notre pauvre entendement. Le Verbe s’est fait chair : parler en parabole, infatigablement, n’est pas qu’un usage rabbinique du temps. C’est aussi l’effet de l’incarnation du Christ, et une manifestation de l’amour miséricordieux de Dieu. Il vient tout juste de proposer la parabole du bon grain et de l’ivraie. Mais ce n’est pas assez. Son cœur déborde encore du trop-plein de tout ce qu’il veut nous partager. Jésus décidément croit en nous, et ne compte ni ses mots ni ses images.
Elles sont d’une grande beauté, les deux paraboles de la graine de moutarde et du levain dans la farine. Plus belle encore que leur qualité poétique intrinsèque, la surabondance pédagogique qui les enchaîne, comme une vague arrive après une autre vague.
Sans l’épuiser, chacune éclaire sous un angle particulier le mystère du Royaume. La première, le bon grain et l’ivraie, mettait en relation le Royaume et l’énigme du mal. La deuxième focalise sur la mystérieuse fécondité de la petitesse, la troisième sur cette force mystérieuse de la grâce, capable de transformer le monde. Mais comment ne pas être frappé par un dénominateur commun aux trois, assez étrange en vérité ? Le Royaume des cieux n’est pas un lieu cadastré, pas davantage un état fixe. Il est croissance, mouvement, dynamique. Pas étonnant qu’il soit encore à venir, mais que mystérieusement, nous soyons déjà dedans !
Diacre Patrick LAUDET