Édito du 9 février 2024

Le 6ème dimanche du temps ordinaire est, cette année, le dernier avant l’entrée en Carême. L’évangile du jour rapporte la purification d’un lépreux dans l’évangile selon Marc (Mc 1, 40-45). Cette scène évangélique peut sembler assez banale : une guérison de plus accomplie par Jésus. Mais, à la façon dont Marc la raconte, il s’agit de tout autre chose que de la simple purification d’un lépreux.

La lèpre est une maladie extrêmement contagieuse et, jusqu’à une époque récente, les lépreux devaient vivre à part, loin des villes et des villages. Dans le livre des Nombres, Dieu dit à Moïse : « Ordonne aux fils d’Israël de renvoyer du camp tous les lépreux » (Nb 5, 2). Ces malheureux malades étaient donc condamnés à l’isolement. Evidemment, il était interdit de toucher un lépreux, car on contractait alors la même impureté que lui.

En touchant le lépreux qui lui a dit « Si tu le veux, tu peux me purifier », Jésus enfreint la loi. Mais il demande au lépreux de se conformer aux commandements de Moïse en allant se montrer au prêtre et en faisant l’offrande prescrite.

Bien qu’ayant reçu l’ordre de se taire, le lépreux proclame haut et fort ce qui lui est arrivé. En finale, Jésus est tellement assailli par des gens qui veulent bénéficier de son pouvoir miraculeux qu’il ne peut même plus entrer dans une ville. Il est contraint à l’isolement, comme le lépreux l’était au départ. On a envie d’insérer ici la citation d’Isaïe que donne l’évangile de Matthieu : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies » (Mt 8, 17).

Jésus a pris sur lui la lèpre de cet homme. De cet homme, et pas seulement de cet homme. Nous sommes tous envahis par des impuretés et des lèpres diverses. Il est important de le reconnaître, et de demander à Jésus : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Et nous pouvons être assurés qu’il prendra sur lui tout ce qui nous entrave.

Michel Quesnel.

Liubomyr PETSIUKH

Responsable communication

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