Autrefois, quand on parlait latin dans l’Église, on appelait ce troisième dimanche le l’Avent le dimanche de « Gaudete », c’est à dire le dimanche de « Réjouissez-vous ». Mais la joie ne se commande pas et l’ordre de se réjouir peut être ressentie presque comme une insulte quand la tempête s’abat sur nos vies. Il ne suffit pas de mettre des lampions aux fenêtres et des lumignons sur l’arbre de Noël pour que la joie fasse irruption dans la maison. Nous savons bien le surcroît de tristesse au moment des fêtes pour ceux qui sont seuls dans la nuit d’une vie trop douloureuse, pour ceux qui vivent dans des pays en guerre, pour ceux qui souffrent dans leur corps et leur chair. Comment dire alors: . « Au milieu de vous se tient la source de la joie, Celui que vous ne connaissez pas ». Comment révéler autrement qu’avec de bonnes paroles, ce Dieu inconnu qui a pris le visage de Jésus voilà 2000 ans ? Peut-être en ouvrant, avec des milliers d’autres à l’approche de Noël les portes de la générosité mais aussi en ouvrant les portes de nous-mêmes à ce Dieu qui ne nous enferme jamais dans notre limite mais qui nous donne force et espérance. Alors préparons nous à accueillir en chacun de nous le dieu nu de la crèche et celui de La Croix pour célébrer notre vie avec la sienne, Dieu avec nous pour toujours au cœur de notre humanité.