Édito du Vendredi 23 Février 2024

« Ce monde a besoin de bénédiction et nous pouvons donner la bénédiction et recevoir la bénédiction.  Le Père nous aime. Et il ne nous reste que la joie de le bénir et la joie de lui rendre grâce, et d’apprendre de Lui à ne pas maudire, mais à bénir ».

C’est le final de la belle déclaration du pape Fiducia supplicans. Mais n’est-ce pas aussi un beau programme de carême ? Bien sûr, chacun connaît ses marges de progression en amour et l’ascèse qui lui est bonne pour en désensabler les sources. Mais il y a aussi le monde ! Ce monde qui va mal, ce monde qui déprime, ce monde qui désespère tant. Puissent les chrétiens, pendant ce carême, se parfumer à la joie de l’espérance, se parer des petites pépites de ces merveilles qu’ils savent encore voir partout : la grâce qui agit, et la réserve d’amour qui subsiste dans tant de cœurs. Cette année, ayons donc un carême d’attention à ce qu’il y a de si beau autour de nous. Collés que nous sommes si souvent à nos écrans, l’attention faiblit. Dans la bus ou le métro, l’attention est en voie de disparition: les regards comme les sourires s’y perdent. Veillons à rester attentifs. Et surtout : cessons pendant quelques semaines de maudire, et bénissons ! Chaque jour qui nous conduit vers Pâques, faisons mémoire d’un émerveillement que la journée nous aura donné de vivre. Ne soyons pas avares en bénédictions, celles de nous donnons, et mesurons celles que nous recevons. 

La racine de la douceur chrétienne, dit le pape, c’est la capacité de se sentir bénis et la capacité de bénir. En faisant de la joie de bénir le diapason de notre carême, tous nos frères et sœurs pourront ainsi sentir dans l’Église qu’ils sont toujours des pèlerins, toujours des mendiants, toujours aimés et, malgré tout, toujours bénis.

 

Patrick Laudet

Liubomyr PETSIUKH

Responsable communication

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